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Mes voyages, mes passions...
6 avril 2012

On a passé le Cap Horn!! :)

Voilà, j'ai un peu d'accès internet... je m'essaie d'emvoyer mon journal de bord... tout va bien... je suis dehors et l'accès manque des fois... alos... A+ Chantal XXX

Jeudi 29 mars

Visite d’Ushuaia.  Nous avons visité le parc national et nous sommes arrivés au bout de la route du bout du monde…  nous pourrons visiter le reste en voilier car il n’y a plus de route!  Ce soir nous rencontrons l’équipage : Brice, Julie et Corinne.  Nous soupons sur le voilier, un délicieux poisson, nous ferons notre premier dodo à bord dans une petite chambre minuscule.  Nous apprenons que l’horaire proposé était à titre indicatif alors la famille et les amis qui suivent l’horaire, vous allez voir que celui change… au gré du vent! J 

Vendredi  30 mars

Nous sommes partis en voilier pour Puerto William, une petite ville chilienne où nous devrons faire notre inscription au Chili.  Nous sommes en Argentine depuis le début du voyage mais celui-ci se déroulera en sol chilien.  Nous nous sommes déplacés à moteur car il n’y a avait pas de vent.  C’est vrai qu’ici on vit toutes les saisons la même journée : il fait soleil, il vente, il fait froid, il y a du brouillard, il tombe une petite pluie alors on voit souvent des arcs-en-ciel…Le temps change très rapidement.  Il y a une belle diversité de la faune.  Nous voyons souvent des manchots de Magellan, des cormorans,  des otaries.  Arrivés aux douanes de Puerto William, nous avons vu la proue d’un bateau chilien, le Yelcho, qui possède une histoire extraordinaire. Ce bateau a fait le sauvetage des hommes de Sir Ernest Shackleton lorsque son bateau, l’Endurance, a été pris dans les glaces pendant une expédition scientifique en Antarctique.  Ernest Shackleton a laissé 14 hommes et il est partit avec 4 autres chercher du secours.  Il a traversé à pied la Georgie du Sud, il a réussi à trouver du secours  et après un an, il est revenu chercher ses hommes!.  Tous ont survécu.  Ce qui est triste dans l’histoire est que ces hommes, une fois revenus en Angleterre, ont été envoyés à la guerre et la plupart y sont morts !

Samedi  31 mars

Départ pour venir dans la baie pour passer la nuit à Caleta Martial.  Journée complète de navigation, 11 heures en tout car nous devons passer le Cap Horn avant la mauvaise température annoncée pour lundi.  La journée  a commencé doucement avec le moteur  car il n’y avait pas de vent.  Nous avons eu le spectacle magnifique de dauphins qui s’amusaient à faire la course avec le voilier.

 En sortant d’un canal en après-midi, surprise, il y avait des vents de 30-35 nœuds avec  des pointes à 40 nœuds ainsi que des vagues croisées.  Cela a donc « brassé » énormément sur le voilier et trois personnes ont été malades.  C’était très intense!   Mes amis savent que j’ai une intolérance à voir du vomi.  J’utilise la même politique d’urgence lorsqu’un élève vomi dans la classe quand cas de feu, l’évacuation! J Ce fut pénible! Je me suis dit que cela devait être comme une thérapie de désensibilisation!!  De plus, il faisait très froid, je gelais et je ne pouvais entrer à l’intérieur du voilier pour me réchauffer car  c’est préférable de rester à l’extérieur, au vent, quand le bateau gite beaucoup. Les vagues venaient lécher les rails de fargue.  C’était très agité!  Une autre expérience nous attendait pour compléter cette journée mouvementée, en arrivant dans la Baie de Scourfield, il y a eu une bourrasque de vent, en bordant la grand voile, j’ai entendu un bruit de déchirure,  j’ai vu, à mon grand désarroi, la voile se déchirer en haut du deuxième ris de la chute vers le guindant.  Rapidement, le capitaine a appelé son équipage qui a tout replié avec efficacité.  J’étais inquiète et je  me demandais si ce bris était pour compromettre notre passage du Cap Horn prévu le lendemain. Nous avons poursuivi au moteur et jeter l’encre dans la baie. Quelle journée!

Dimanche 1 avril

Grande journée!  On franchit le Cap Horn aujourd’hui!!!  Le soleil est de la partie dès le  réveil.  Je le vois comme un heureux présage!  On a changé la voile pour une deuxième voile de tempête, heureusement qu’il y en avait une pour nous dépanner!  Au début nous avons eu des vents de 25 à 30 nœuds.  C’était une belle température pour la voile.  Beau soleil.  Au départ, nous étions protégés entre les terres.  Nous nous sommes dirigés vers l’ile de Horn, que nous avons contourné d’est en ouest.  Nous en avons fait le tour.  En arrivant à la pointe sud, il y a eu un grain qui est passé et une petite tempête avec des vagues de 3 mètres.  Le vent était de 30 à 40 nœuds.  Cela a rapidement passé et le soleil est revenu mais malgré celui-ci, il fait très froid.  Les vents  étaient parfaits pour nous permettre de passer le Cap Horn cependant il y avait trop de vagues pour nous permettre de descendre à terre sur le Cap Horn.  C’est impressionnant de voir ce rocher et de penser à tous les naufrages qu’il y a eu autour de ce rocher là!  Nous étions au 56 ème degré parallèle, à la jonction du Pacifique et de l’Atlantique, nous avons chevauché les deux océans!  Nous étions à 400 miles nautiques du pôle Sud.  Après l’avoir  franchit, le champagne a été débouché avec joie à bord.  J’étais émue et je me disais que c’était incroyable que je sois là, au bout du monde, moi qui viens de découvrir la voile. Je me suis dépassée et je suis fière de moi.  Nous sommes revenus sur nos pas pour jeter l’encre à la Coleta Martial pour passer la nuit.

Lundi 2 avril

Nous partons pour  la Baie Orange. Nous avons fait 6 heures de voile.  Nous avons navigué au près serré.  Le capitaine prévoit des vents du nord.  Ici, ce sont les vents chauds ceux du nord car ils viennent des terres!  C’est au sud qu’il fait froid! J  C’était une très belle journée de voile avec des rayons de soleil occasionnels.  Nous avons mis de la musique et admirer les montagnes.  Le matin il y avait du brouillard et le paysage avait l’air mystérieux et lugubre.  C’était impressionnant.  Nous allons visiter  cette île qui a aussi une histoire intéressante. Une base scientifique française s’y était établie pendant un an en 1882.  Ils y étaient pour vérifier les conditions climatiques du sud.  Demain nous visiterons l’île et essayerons de découvrir des vestiges de cette mission.  Des pêcheurs chiliens ont jeté l’encre à côté de notre voilier.  On a fait du troc avec eux.  Nous avons échangé des bouteilles de vin et des cigarettes contre oursins, des poissons et des coquillages « loco ». Ils ont vidé les coquillages avec dextérité et mis le mollusque dans un filet.  À ma plus grande surprise, ils se sont mis à faire tournoyer le filet au-dessus de leur tête et à frapper le pont du bateau avec le filet.   Ils frappaient les mollusques pour les attendrir!!  Méchant spectacle!

 

Mardi 3 avril

Nous partons visiter l’île.  Nous apportons un pique-nique et allons escalader les montagnes.  Le paysage est super beau.  On dirait qu’on est sur une autre planète.  La végétation  ressemblait à de la toundra.  Le sol était hyper spongieux et couvert de plantes couvre-sols comme de la tourbe de sphaigne, les arbres ressemblaient à des bonzaîs.  En marchant, nous nous disions que c’est bon pour les articulations ce sol, c’est comme avoir des semelles de course qui absorbent les chocs.  En marchant, je pensais aux indigènes qui habitaient ici.  Les espagnols avaient appelé le secteur la terre de feu car lorsqu’ils sont arrivés ils voyaient de la fumée sur l’île.  C’était une tribu très démunie.  Ils vivaient nus au grand froid sur une terre hostile sans nourriture sauf ce qui vient de la mer.  Ils ne se construisaient que de petites huttes et se déplaçaient entre les îles.  Les français en ont ramené en Europe dans un jardin zoologique!  Ils ont été décimés par les maladies. J’ai lu un livre à bord sur ces indigènes et c’était très triste.

On a monté les montagnes pour redescendre de l’autre côté de l’île où le skipper doit venir nous rechercher avec le zodiac.  Il devait venir vers 17h00 nous chercher et à 15h00, nous étions rendus.  Nous avons donc décidé de longer l’île sur la plage pour qu’il nous retrouve mais il y avait plein de baies.  On a dû escalader des parois rocheuses car il n’y avait plus de rochers pour marcher à certains endroits. On a fait des cascades en peu périlleuses.  Vers 17h00, on a vu au loin le zodiac passé tout droit!  J’ai réalisé qu’on avait pas d’allumettes, que j’aurais dû apporter le super cadeau de ma mère qui fait une lampe de poche, un feu d’urgence et  une arme qui peut tuer un phoque!  J’ai pensé qu’on pouvait être mal pris, sur une île, au bout du monde!  On a marché encore et il nous a finalement retrouvés!   Nous sommes tous montés dans le zodiac et là encore, j’ai eu une petite frousse, sans ceinture de sécurité, les vagues, l’eau froide… Nous nous sommes rendus dans la baie où le commandant Martial avait monté un site d’observation scientifique.  Nous cherchions un endroit dans les rochers où ils avaient écrit le nom de leur bateau, la Romanche.  Nous l’avons trouvé!  Je me sentais comme une exploratrice!  Nous cherchions autour des vestiges de leur campement et nous sommes tombés sur des sacs de filet de pêche (je dois vous en parler car il y a une suite à cette découverte…).  C’était notre première journée d’exploration sans faire de voile.

Mercredi 4 avril

Nous devons partir pour l’île Lennox .  Nous avons une journée de navigation qui nous attend.  Le levée de soleil est fantastique!  Je prends des photos et le skipper me dit qu’il me confit une mission!! Je dois partir avec Julie, un des membres de l’équipage.  J’embarque avec elle dans le zodiac et nous partons.  Je suis toute centente une mission en terre de feu! JLa luminosité est fantastique.  Il fait beau et je suis contente d’être là.  Je demande à Julie où on va.  Elle me dit qu’on retourne dans la baie, sous l’inscription de la Romanche pour chercher les filets qui y étaient cachés!  J’ai appris que ce sont des filets pour pêcher le centolla (genre de crabe géant), il est illégal de les pêcher au filet,, c’est pourquoi ils sont cachés car  si les pêcheurs se font prendre, ils paient une amende.  Notre skipper veut les avoir.  Ils sont super lourds.  Nous accostons le zodiac Julie et moi et allons voler des filets de contrebande cachés! J Quelle aventure!  On travaille fort pour les transporter au zodiac.  Je n’en reviens pas!  Je suis au bout du monde à prendre des filets de contrebande!!!  Ensuite, nous partons à la voile pour un bon 7 heures.  Au début c’est mollo mais ensuite on a eu des vagues de 3 mètres.  Denys était à la barre et je voyais les vagues à l’arrière plus hautes que lui.  Le zodiac attaché montait vraiment haut dans les airs.  Nous avons eu une vitesse de 10-11 nœuds. Encore une journée de percées de soleil, pluie, nuages, arcs-en-ciel… J’avais encore très froid malgré mes quatre couches de vêtements!  On se fait mouiller et une fois trempée, le vent froid nous frigorifie!  J’avais hâte de rentrer à l’intérieur me réchauffer!  La mer était super belle.  On surfait sur les vagues.  J’adore ça… c’est juste dommage d’avoir froid. 

Jeudi 5 avril

On visite l’île Lennox.  La végétation y est beaucoup plus belle que l’autre île que nous avions marché.  Il y a beaucoup d’arbres mais ils poussent croches poussés par les vents forts qui soufflent constamment sur l’île.  On prend une belle marche.  Les plages sont magnifiques.  Au début il pleut mais le ciel se dégage.  Sur les plages il y a différents galets que je ramasse pour rapporter chez nous. Mon skipper, suite à la réussite de ma mission d’hierJ, me demande de trouver des pointes de flèche des autochtones.  Nous avons tellement rit à la suite de ma mission en terre de feu qu’il veut me confier un défi par jour.  J’ai  trouvé une pointe de flèche et réussit ma mission! Je suis certaine que c’est une vraie! Il y avait plein de vies sur ses îles auparavant. Je trouve ça dommage les histoires des tribus d’ici.

Sur l’île, il y a une maison avec un gardien chilien et sa famille qui vivent ici, complètement isolés, pour une année.  Ils font le contrôle maritime du territoire chilien. Ils sont heureux d’avoir de la visite et nous offre d’entrer prendre un café et une collation.  Dès qu’on revient au voilier, c’est le départ.  La journée est belle.  Le vent souffle fort dans les voiles.  On l’entend siffler joyeusement.  La mer est belle et le soleil brille.  J’aime la mer d’amour et je ne me lasse pas de la contempler.  Aujourd’hui on prend les vagues de côté, si hier on faisait du surf, j’ai l’impression qu’aujourd’hui on fait du rodéo! J  On reçoit des vagues de côté qui viennent laver le pont.   C’est tout un après-midi de voile!  Le voilier gite à 35-40 degrés et on a des rafales de vents de 50 à 60 nœuds!  J’aime cette sensation! J  Je dis à Corinne que j’en ai pour mon argent!!  Mais, encore une fois, mouillée par les vagues et la pluie, le vent glacial fait son œuvre.  J’ai les doigts engourdis par le froid ainsi que les orteils, je vais m’habiller mieux demain!  Après que je sois rentrée pour me réchauffer, il y a eu des trombes d’eau( l’eau était aspirée en tourbillon comme une mini tornade de  force 10 et dire que moi je lisais à l’intérieur, je n’étais vraiment pas nerveuse)et tous ont été joyeusement arrosés!  J’ai l’impression maintenant que j’ai 3 catégories de vêtements, ceux humides, trempés ou dégoulinants!  C’est difficile faire sécher nos choses dû à l’humidité du bateau.  C’est toute une aventure!  On mange le centolla avec une mayonnaise à l’ail et une salade, le tout bien arrosé! J  La cachette de vin rouge est sous nos couchettes, maintenant, je la connais! ;)  Nous avons mouillé à la caleta Margarita.

Vendredi 6 avril

Nous partons pour retourner à Puerto William.  Il y a un club nautique où nous pourrons prendre notre douche et laver nos cheveux!!!   Enfin!  On apprécie beaucoup plus notre confort quand on a manqué.  On garde nos combines de laine jour et nuit!  Vive « Ice breaker », ça marche bien! J

 Le paysage est spectaculaire en venant ici.  Le soleil brille.  On voit les montagnes couvertes de neige.  C’est beau… mais frette en mautadit!!!  Je vous écris ce petit mot les doigts encore gelés.  Je vais pouvoir l’envoyer car il y a un accès internet au port.  Cette nuit nous allons naviguer sous les étoiles et la pleine lune à tour de rôle en équipe.

Nous allons dans les canaux.  On devrait avoir de la mer plus calme. J

 

 

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Commentaires
V
Alors là, ça c'est un parcours, quelle aventure, en espérant vous revoir bientôt sur internet !
N
wow ! que de d aventures Bravo ! c est tres interressant de te lire joyeuse Paques a tous xx
H
Il y avait Dora l'exploratrice, maintenant nous avons Chantal la divine exploratrice avec son nouveau vocabulaire de la marine. <br /> <br /> Joyeuses Pâques à toi la brave et à l'équipage!<br /> <br /> Huguettexxx
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